[Critique Nanar] Une Race à Part

Comme il neigeait chez moi aujourd’hui, je me suis dit : « je mangerai bien de l’aligot ! » et qu’avec Kikikli, « on pourrait se mater un
film sur le thème de la science au service du mal, genre thriller futuriste à couper le souffle ! ». Du coup, j’ai chargé le DVD à part, dans un superbe magnéto combi à part pour
m’extasier devant ce film à part.

Pour vos yeux ébahis, voilà le topo du film. Le docteur Ben Carroway enquête sur d’étranges attentats suicides, et découvre des indices étonnants : les assassins n’ont aucun antécédent
judiciaire, et tous ont été portés disparus au cours de leur enfance. Ses recherches le conduisent au Mexique, où il se rend, accompagné d’un tueur de la Mafia (Léo, interprété par un
excellent Robert Patrick) et de Lana, la sœur de l’un des assassins. Le but de son voyage : la mystérieuse clinique du docteur Greely, où l’on
forme de véritables machines à tuer… (je dois confesser que vous pouvez retrouver ce résumé sur la merveilleuse jaquette du DVD ; et je dois avouer que si certains ne font pas de bons
films, d’autres font des résumés concis qui sont super bien et trop top bonnard cool !).

Dire le pourquoi du comment et critiquer ce film n’est pas très intéressant, car vous vous en doutez, ce film est génial, un scénario en béton, bien ficelé, cohérent,
porté par un montage plus que surprenant que l’on ne retrouve que très fréquemment dans d’autres œuvres de légendes déjà étudiées sur ce site par d’autres que moi. Vous conviendrez
qu’il n’est donc pas nécessaire que j’y revienne, Monsieur de l’Apothicaire, car nous faisons face à une évidence :

Dans notre potager pousse en nombre un légume que l’on appelle navet
Met d’entre les mets destinés aux preux gourmets.

Mais trêve de plaisanteries, car je vois déjà quelques fieffés Jacobins agiter un sans-culotte ficelé tel un cochonnet sur un grill chouan.
Je vais citer pêle-mêle quelques séquences du film. Bien entendu, je les juge très représentatives mais je laisse tout un chacun se faire sa propre opinion du film qui est digne
d’intérêt, en vous invitant à le regarder (seul de préférence car c’est là qu’on peut apprécier pleinement sa puissance).

Tout d’abord, le formidable Ben Carroway, docteur mais aussi (et surtout) policier du FBI. Ainsi, il est multifonctions : il pilote un hélicoptère, conduit une voiture deux
jours et deux nuits sans dormir, sauve des vies, tue des gens. Il sait tout : alors que l’assassin est en fuite et qu’on sait juste qu’il s’appelle Billy, frère de Lana, voilà ce que sort
notre héros : « il est au Mexique, probablement dans un endroit qui s’appelle Cortazar, avec un homme qui s’appelle Greely ». Alors là paf ! Dans tes dents vermine ! Si ça ce n’est pas un
policier des temps modernes ! De l’observation et plouplipli, on se rend compte un quart d’heure après qu’il a tout juste! ! Et ce n’est pas diablerie ce que je raconte là, car la preuve
vidéo existe !

De plus, lorsqu’on s’intéresse de plus près au duo que forme le policier Ben et Lana, sœur de l’assassin autiste, on voit que c’est Ben qui est le « fomenteur » de leur
histoire d’amour. Lors de leur première rencontre, Lana, en parlant de photos, dit : « elles ont été prises à Key West ». Et Ben Carroway de répliquer : « Key West…c’est en Floride je
crois ? J’ai une tante à Orlando, c’est près de Key West non ? ». Et c’est à partir de ce moment qu’on comprend qu’ils vont forniquer dans peu de temps. Et une fois de plus, c’est Ben qui
provoque la chose. Comment ? Un soir, chez Lana, Ben, visiblement très à l’aise, se confie à la jeune fille. Celle-ci ne cache pas son émotion. Ben le remarque (car il est très
observateur) et s’empresse alors de lui tendre un verre plein en ajoutant : « Allez, buvez un peu de vin… ».
Et là je redis paf !

Dans ta mouille Brassac ! Que c’est beau ! C’est ça que j’aime, la finesse. Car bien entendu, l’ellipse nous fait comprendre qu’ils ont passé la nuit ensemble, et pas pour
jouer à Coco Crazy avec les peluches de la mademoiselle, si vous voyez ce que je veux dire !

Autre chose (j’essaie d’être aussi clair que le film, et je puis vous garantir que ce n’est pas chose facile !). Lors de leur voyage au Mexique (ouais, ils y vont pour
récupérer Billy, l’assassin autiste frère de Lana, qui couche avec Ben, le meilleur ami de Léo), nos trois garnements s’arrêtent chez un dénommé Gutti pour récupérer des armes. Séquence
inutile où l’on comprend le joli travail du scénariste : Gutti tend un piège à nos 3 comparses alors qu’il viend de leur donner des armes…very smart, sir ! Encore autre chose :
Robert Patrick est tombé bien bas. Sa présence n’est pas indispensable, et quand on voit qu’il interprète un homme s’adonnant à un humour scabreux,
excusez moi, mais je trouve cela scandaleux alors je le dis : je trouve cela scandaleux.

Une dernière chose. Le docteur Greely est le père de Ben Carroway. De rien.

En conclusion (j’ai honte… veuillez m’excuser). Ce film n’est pas à voir parce qu’il est chiant mais regardez le quand même pour deux choses : d’une part le tir aux pigeons
de la dernière séquence sans oublier la « fausse fin » qu’une balle dans la jambe de Léo interrompt (c’est dommage parce que la vraie fin est nulle ! bouh la vraie fin !). D’autre part,
quand on prend vanille chocolat, on ne change pas pour vanille fraise, sinon on perd son petit frère. Souvenez vous en.
Nick Maryx

P.S : j’ai oublié (plein de choses mais bon…) : quand ils arrivent chez Gutti et qu’ils se saluent devant la voiture de Ben, regardez en bas à droite ; on voit le micro de
la perche. Je finirai par une citation tirée du film qui, sortie de son contexte, n’a plus autant de puissance mais bon, je dis quand même : « Assassin est le plus vieux métier du monde,
après celui de pute ». Merci.



Réalisateur : H.Gordon Boos
Acteurs : Robert Patrick (Léo), Portia de Rossi (Lana)
et Andrew McCarthy (Ben Carroway)

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