[Critique Nanar] Simon Sez

Alors que je m’étais plongé dans Etre et Temps avec ma Tlitlitli qui dormait sur mes genoux rocailleux, Jacques a dit : regarde Simon Sez maintenant ! Je me suis donc séché, j’ai poncé l’être vivant qui me sert de chat (mille excuses ma Tlitlitli…) et j’ai lancé le film pour 1h22 de folie. Et là je puis vous assurer, mes chers compatriotes, qu’avec ce véritable spectacle cinématographique, le cochon est dans le maïs.
Très rapidement, l’histoire : sans intérêt. Aucune originalité, aucun travail, je n’ai même pas envie d’en faire un résumé. Pour ce qui est des éléments traditionnels du navet, ils sont présents : problèmes de raccord (pensée émue au cascadeur motard qui s’est pris la coque du bateau de plein fouet…) ; humour (on peut se surprendre à sourire) ; scènes inutiles ; superficialité du scénario, des personnages, du montage, de la cantine, de la pellicule, etc. Voilà un travail de professionnels qui mérite d’être souligné. Je ne sais pas. Et toi, hydrocéphale à parties manquantes recouvert d’une peau écaillée qui me rappelle le satin d’une robe veloutée que portait ma gerboise préférée, t’en souviens-tu, de ce brin de bruyère que j’ai cueilli ce matin avec mon ami Epiphane ?

Ce que j’aime faire dans cette lettre ouverte aux détracteurs des super héros, c’est souligné les passages qui m’ont beaucoup amusé dans ce chef d’œuvre potager que même un éleveur de figues aurait… mais qu’est ce que je fais ? JE NE M’ASSUME PLUS.
Bon, on va dire qu’il y a 9 moments intenses. Le générique : charmante nausée visuelle proche d’un orgasme auditif lors de rien du tout, tais toi.

Le début du film : le militaire a rendez vous avec un méchant très méchant (Ashton) qui a des sbires en motocross qui font très peur. Ils sont maquillés et font des acrobaties incroyables (mais vrai, n’est-ce pas Roger Pierre ?) totalement inutiles mais c’est pour ça qu’on les aime. Ensuite, moment magique du film, s’il vous plait on se recueille avant de lire ces lignes…

10”00 : plan plage ; un jeune naïade avec un beau sourire et un air bête tellement ravissant…

10”02 : plan plage ; hop hop hop, un gymnaste vêtu d’un maillot de bain rouge du plus bel effet traverse la plage en faisant des galipettes (difficile à expliquer…faut le voir pour en rire).

Mais bon sang mais c’est bien sûr !!! Filip des 2be3 !!! Alors c’est pour ça que t’as arrêté la Musique !!! Et bien, le jeu en vaut la chandelle. Bravo. Physique de jeune premier, il sort avec la naïade, on est content.

Bon après rapidement. La scène de la pétanque (cliché ? non merci) grandiose avec la vitre cassée, le chat qui miaule, l’accent qui se promène (et qui n’en finit pas). On note aussi une des plus belles scènes d’amour du cinéma (après la banane bien entendu… pour les initiés et dieu sait qu’il y en a) entre Rodman (ah oui, c’est lui Simon Sez, le héros) et Emma Sjoberg (égérie de Taxi 1, 2 et 3). Ils font l’amour avec un stroboscope. Original et tellement plus agréable pour les mirettes ! 

Après y’a Simon Sez (t’es le plus balèze) qui est trop fort et qui se permet des acrobaties de ouf malade sur des poteaux énormes : il descend en tirant au pistolet sur les méchants. Ça marche, c’est génial. Ah oui, y’a aussi une scène sur un pont ou Simon et Ashton (le très méchant) qui se tirent dessus. Alors ils sont, à vue de nez, soyons fair play, à environ, ce n’est qu’une estimation, 3 mètres l’un de l’autre ? Ouais c’est ça. Et bien ils se loupent. C’est parfait, ils pensent à tout les gars qui font ça. Ensuite, y’a la moto dans le tunnel (ah oui, Simon fait de la moto jaune) qui sert de looping. Et rappelons pour finir que le méchant veut détruire la Tour Eiffel (oui oui, il est vraiment très très méchant) et là on est aux bords des larmes.

Bon. J’ai oublié nombre d’autres scènes comme Filip dans un caddie, Nick Mirranda (l’élément comique épuisant du film et “associé” de Simon) qui imite le raptor fort élégamment, ou encore les deux moines complices de Simon qui font du smurf. Non vraiment, c’est un film dense (voire Gans… ah ah ah, petit jeu de mot délicieux ma foi). Curieux ? Étonnant ? À voir tout simplement. Pour finir cette ignoble chose que je suis en train d’écrire, totalement dénué de sens, de logique, d’humour, j’en passe par la fenêtre d’ailleurs, je demande votre attention un tout dernier instant. Car c’est grand, ce qu’il se passe dans nos murs et sur nos écrans. Si vous faites bien attention et que vous êtes un tant soit peu physionomiste, vous ne pouvez pas passer à côtés de cela. Alors voilà :
le colonel corrompu : sosie de Sean Connery ;
présentateur TV : sosie de Steven Seagal ;
un sbire à motocross : sosie de Marilyn Manson
Nick Mirranda déguisé en Simon Sez (à la fin) : sosie de Johnny Halliday ;
Filip des 2be3 : Filip des 2be3.


Et bien oui madame, monsieur, je vous prie de croire en cela car ce film détient la Vérité : “pourquoi ils n’ont pas appelé Interpol Europol ? – Je sais pas, mais mois j’ai déjà eu des euromorroïdes” dialogue entre le moine Macro et le moine Micro aka Sauvez Willy. Merci.

Nick Maryx


Poste Scrutin : désolé. Dernière chose. Le saviez-vous ? En France, on paye encore en pièce d’or. Enfin, c’est ce qu’on veut nous faire croire.
Poste Scrutin (2 ème tour) : ce film est recommandé par Heidegger, les poneys et le club des laveurs de pelouse d’Aurillac-sur-Loire.

Réalisateur : Kevin Elders.
Acteurs : Dennis Rodman, Filip Nikolic, Emma Sjoberg.
Musique : Brian Tyler (t’es un chef grand).
Dir. Photo : Avi Karpick.

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